Ce récit a été noté : 3.9 / 4

 
( 0 = histoire nulle   4 = histoire TOP )


Ajouter à ma liste
Voyage en side car au Maroc 41

Publié par : pierre49590 le 03/05/2025
** NEW **

Mais il y avait en Peter quelque chose qui m’attirait terriblement, d’une manière que je ne savais pas encore définir.
J’étais un peu comme Madeleine sur ce point : je n’aimais pas les blonds fadasses, ceux dont la présence semblait se diluer dans l’air sans laisser de trace. Mais lui… il émanait de sa personne quelque chose d’indéfinissable. Une intensité voilée, une présence qui ne s’imposait pas bruyamment, mais qui s’infiltrait malgré moi dans mon esprit. Bien sûr, je n’aurais pas refusé une aventure sexuelle avec lui. Il était beau, intriguant, et l’idée même de l’initier à ce qu’il ignorait encore avait quelque chose d’aussi excitant que troublant. Mais dans tous les cas, j’avais bien conscience qu’une aventure avec lui ne pourrait être qu’éphémère. Un moment volé, un plaisir fugace, rien de plus. Tandis qu’une amitié… Une part de moi se demandait si, au-delà du désir, il n’y avait pas ici la possibilité d’une amitié pure, oserais-je dire fraternelle. Quelque chose de plus grand que la simple pulsion, un lien qui pourrait exister sans avoir besoin d’être consommé. Et cette idée, aussi déroutante soit-elle, me plaisait peut-être encore plus que le reste, en dépit de mon sang bouillonnant. Car une aventure ne laisserait qu’un souvenir, mais une amitié, elle, pourrait durer bien plus longtemps. Je me retrouvais entre Charybde et Scylla, bien conscient que ni l’une ni l’autres des options me satisferaient pleinement…
— Écoute, en guise de baptême pour notre amitié naissante, puisqu’on a l’air de se dire presque tout, je te propose de t’inviter à un bon repas à la ville. Il faudra qu’on rentre impérativement pour 17 heures (j’avais promis à Younes de passer à la villa avec Madeleine).
— Super, c’est gentil de ta part. mais je t’emmène avec ma Yam, inutile de prendre ton char d’assaut, hein ? Et il me fit un clin d’œil.
— Ok. Mais inutile toi de t’équiper avec ton scaphandre. Tu peux vraiment t’habiller plus léger, on va pas faire une compétition d’enduro !
Il s’esclaffa en se levant.
— On se retrouve dans dix minutes devant l’entrée.
Effectivement, quelques instants plus tard, je le retrouvai rayonnant devant l’entrée, fumant une cigarette avec une nonchalance presque étudiée, adossé à sa moto. Son absence de casque ne me surprit pas. Il semblait fait pour braver les recommandations avec cet air insouciant qui le rendait à la fois agaçant et fascinant. Mais ce qui attira immédiatement mon regard, ce fut sa tenue, parfaitement adaptée à la chaleur accablante, et pourtant suffisamment suggestive pour troubler ceux qui prenaient le temps de le regarder. Il portait un débardeur en coton blanc, léger, presque trop fin, dont le tissu collait déjà légèrement à sa peau sous l’effet de la moiteur ambiante. Sa peau, blanche et délicate, semblait presque fragile sous ce soleil implacable, et ses épaules portaient déjà les traces rosées d’un coup de soleil naissant. Avec un naturel désarmant, il en pressait une généreuse quantité de crème solaire d’un tube dans sa paume avant de commencer à s’étaler lentement la crème sur ses bras nus, ses épaules rougies, puis son cou. Il étirait le produit avec application, massant la peau, s’attardant sur l’arrondi de ses clavicules, descendant jusqu’à la naissance de son torse que l’encolure lâche de son débardeur laissait entrevoir.
Je me surpris à observer ses doigts glisser sur sa peau diaphane, le contraste frappant entre le blanc éclatant de la crème et son épiderme si vulnérable à la morsure du soleil. Il n’y prêtait aucune attention, concentré sur son geste, comme s’il savait pertinemment que s’il oubliait cette précaution, il finirait aussi rouge qu’une écrevisse en quelques heures. Son short en toile beige clair, assez court mais confortable, laissait voir ses jambes élancées, dont la pilosité blonde était à peine perceptible sous cette lumière crue. Il s’attaqua à ses cuisses et mollets, les enduisant de crème avec la même minutie, relevant légèrement le bord du short pour protéger l’intérieur de ses cuisses d’une brûlure sournoise. À ses pieds, des tennis blanches, légèrement poussiéreuses, achevaient son allure décontractée, mais pratique. Il n’avait visiblement pas pris la peine d’enfiler des chaussettes, et ses chevilles, elles aussi exposées, reçurent une touche rapide de crème, dernier rempart contre le soleil marocain.
Il tira une dernière bouffée sur sa cigarette, me regarda avec ce demi-sourire énigmatique, avant de ranger le tube dans son sac.
Là, sous cette lumière, dans cette tenue qui révélait plus qu’elle ne cachait, il dégageait quelque chose d’inexplicablement captivant. Une sorte de vulnérabilité assumée, une désinvolture troublante… et malgré moi, je me demandais combien de fois encore je finirais à l’observer ainsi, sans parvenir à détourner les yeux.
— Allez, monte derrière, on y va ! Et laisse donc ton casque à la réception. On est faits pour vivre libres, mec ! C’est toi qui m’indiques le chemin
Je m’exécutais et enfourchais la selle derrière lui.
En cours de route, je fis signe à Peter de s’arrêter devant un étal que je connaissais bien. Il ralentit, manœuvra habilement sa moto pour se garer en bord de goudron, et coupa le moteur. Je descendis, mais ma légèreté disparut aussitôt quand mon regard tomba sur Karim… et Younes.
Ils étaient ensemble, debout près de l’étal, apparemment en pleine discussion. Mais dès qu’ils me virent descendre du siège passager de la moto d’un inconnu, ils marquèrent un temps d’arrêt. Leur surprise était évidente. Karim, d’abord, haussa un sourcil, mais très vite, un sourire amusé se dessina sur son visage. Younes, en revanche… Je captai dans ses yeux une lueur furtive, indéfinissable. Une pointe de quelque chose qui ressemblait à de la jalousie.
Je repris contenance, affichant mon air le plus naturel.
— Salut Karim, salut Younes ! fis-je en me rapprochant. Je vous présente Peter.
Karim, toujours détendu, jeta un regard curieux et amical à Peter. Il le détailla rapidement, des cheveux blonds jusqu’aux tennis blanches, puis hocha la tête avec un sourire.
— Ah, un Allemand ! Et tu conduis déjà comme un vrai Marocain, toi ! plaisanta-t-il en regardant la moto.
Peter, qui n’avait aucun mal avec les interactions spontanées, sourit et tendit la main, visiblement ravi de la chaleur de l’accueil. Karim la serra franchement, sans méfiance.
Mais Younes, lui… C’était différent… Son regard allait de moi à Peter, plus insistant, plus scrutateur. Il resta en retrait une seconde de trop avant d’oser esquisser un geste poli vers Peter, un simple signe de tête, sans la spontanéité de son frère. Je commençais à connaitre un peu Younes. Je savais lire dans ses silences, dans la manière dont il évitait trop longtemps mon regard, dont il serrait imperceptiblement la mâchoire. Il ne disait rien, mais son attitude parlait pour lui. L’idée de me voir arriver derrière un inconnu, accroché à lui sur une moto, lui déplaisait. Et ça, c’était une donnée nouvelle que je n’avais pas encore pris le temps d’analyser…
— Mais tu n’es pas à la villa, Younes ?
— Non, mon patron est là pour deux jours.
Merde ! Tout mon montage tombait à l’eau pour nos retrouvailles à la villa dans l’après-midi…! Et Madeleine qui allait m’attendre pour que je l’accompagne chez Younes ?
Je réfléchi à la vitesse d’un ordinateur, analysant tous les tenants et les aboutissants. Madeleine était encore au Ryad, l’occasion était trop belle.
— Younes, tu peux garder l’étal de ton frère ?
— Mais bien sûr ! Mais… pourquoi ?
— Karim, s’il te plait, j’ai oublié de prévenir une touriste belge, au Ryad, elle s’appelle Madeleine, que je ne serai pas rentré avant ce soir, je devais la conduire à moto quelque part. Qu’elle ne m’attende pas…
Younes restait figé, déconcerté par mon comportement. Il me fixait, perplexe, comme s’il tentait de recoller des morceaux d’un puzzle dont il n’avait pas toutes les pièces. Mais il ne dit rien. Karim eut un sourire en coin, amusé par mon empressement. Contrairement à son frère, il ne cherchait pas à comprendre le pourquoi du comment. Il haussa simplement les épaules.
— T’inquiète, je m’en occupe. Va, file !
Je soufflai, soulagé.
— Merci, Karim, vraiment. Je te revaudrai ça.
Je n’attendis pas plus longtemps. Je me dirigeai vers Peter, grimpai rapidement derrière lui sur la moto, et m’installai, mes mains trouvant automatiquement leur place autour de sa taille. Le moteur rugit, et avant même que Younes ait pu poser la moindre question, nous étions déjà en train de filer vers la ville, laissant derrière nous l’étal, la surprise et les interrogations qui finiraient tôt ou tard par me rattraper.
Je ne pouvais m’empêcher de rigoler en moi-même en imaginant la scène au Ryad. Karim, arrivant sans se méfier, pensant simplement rendre service, tomberait nez à nez avec Madeleine. Et elle, en apprenant que c’était moi qui lui envoyais ce beau Marocain sous un prétexte quelconque, ne manquerait pas d’être intriguée… et surtout tentée. Je la connaissais trop bien. Madeleine n’était pas du genre à laisser passer une opportunité pareille. Ce n’était pas simplement un messager qui se présentait à elle, mais une proie potentielle, un corps jeune et viril, une chair fraîche qu’elle aimerait sans doute tester avant même de poser trop de questions. Je pouvai ...

... Connectez-vous pour lire la fin de cette histoire érotique | Inscription 100% gratuite


Mots-clés : Histoire 100% vécue, Gay