Merci à mes fidèles lecteurs pour leur intérêt renouvelé et leurs notes excellentes !
Je laissais à dessein un silence s’installer, comme pour un cheval d’obstacle en le mettant dans le vide. Puis, le plus naturellement du monde et avec un détachement feint, je lui glissai :
- Alors, mon Daoud, tu peux être fier !
- Fier ? Fier parce qu’il a couché avec une veuve ?
- Oui.
- C’est vrai ? Tu mens pas ? Jure ! Jure par Dieu !
- Oui
Paraissant fou de joie, il m’étreignit très fort, éructant :
- Mon Karim est un homme, mon Karim est un homme ! Ah quel bonheur ! Mais comment le sais-tu ? Qui te l’as dit ? Tu les as vus ? C’est la veuve qui te l’a dit ?
- Non, je n’ai rien vu, mais je sais…
- Mais comment tu peux savoir ?
Je temporisais un court instant, puis :
- C’est Younes qui me l’a dit.
Il rigola en lui-même.
- Ah ! Je comprends, voilà je l’ai vu au stand de son frère. Mais moi je pensais qu’il était avec toi, quelque part, en train de…
- Non, non, moi je revenais d’Ouarzazate. Je parie que c’est ma voisine, la grosse veuve ! Depuis le temps qu’elle me cherche… Et depuis quelques semaines elle me parle souvent de Karim: « tu as un très beau fils, il sera aussi beau que toi ! » « Il est où, Karim, on ne le voit plus ! » « je l’ai vu sur la moto du Firensaoui ! » Et tout et tout… Ah ! Sacré Karim ! Mon Karim !
- Je t’ai dis un secret, tu n’en parleras pas !
- C’est des choses qu’on parle pas entre père et fils. Mais à la grosse veuve, je lui ferai bien comprendre que je sais. Tu crois qu’il a été bon ? Je veux dire comme un vrai homme qui fait crier les femmes ?
- Connaissant son tempérant, qui est d’ailleurs aussi chaud que le tien, je ne me fais pas de soucis pour elle.
Appuyant sa tête sur l’oreiller, après avoir allumé une doucereuse « Marquise », il leva les yeux au plafond, songeur.
Je l’entendis murmurer à mi-voix, comme à lui-même :
- Sacré Karim… Mon Karim.
Je le laissai à ses pensées de fierté de père qui me faisaient sourire. Puis :
- Bon, maintenant, tu peux me dire pourquoi tu as voulu que je laisse la baie entrouverte ?
- Parce que j’ai une surprise pour toi…
- Une surprise ?
- Oui. Puis, se rapprochant au plus près de moi, les yeux pleins de malice, il me chuchota, en m’annonçant cela avec solennité, comme la surprise du siècle :
- Le JAR-DI-NIER !
- Mais qu’est-ce qui t’a pris ?
Complètement dérouté, il bredouilla :
- Mais… mais tu m’as dit hier que tu étais d’accord !
- Je n’ai pas dit ça ! Mais je n’ai pas dit non, d’ailleurs. Mais pourquoi ? Je ne te suffis pas ?
- Oui, bien sûr mais je rêve de te voir le niquer ! Il est très bon, crois-moi.
Je m’esclaffai aussitôt :
Ah ! Mon Daoud ! allez, on est bien pareil ! Moi, quand tu en as parlé, j’ai pensé tout de suite que j’aimerai te voir, toi, lui péter le cul.
Il le répondit le plus sérieusement du monde :
- Mais il sera d’accord, et il aimera, tu verras !
En fin de compte, ce fut une heureuse initiative car cette une nuit se révéla inoubliable !
Oui ! Ce fut une nuit de fous, une nuit de feu, une nuit de fièvre, une nuit féroce, une nuit féerique, une nuit de fusion, une nuit furieuse, une nuit fugace, une nuit fascinante, une nuit fulgurante, une nuit flamboyante,, une nuit fervente, une nuit fantasmagorique... Le tout dans une odeur de transpiration et de sperme.
Le brasseur d’air étant en panne, nous nous retrouvâmes rapidement, et tous les trois, complètement en nage, nos corps glissant l’un contre l’autre, échauffés par nos sexes, nos jouissances, nos cris, et la lourde moiteur ambiante.
Ce jeune homme avait un corps de jeune Dieu. Apparemment, au constat de ses cris de bonheur, de ses regards enfiévrés, de ses lèvres avides et de sa rondelle gourmande et insatiable, il avait sans nul doute la vocation pour la sodomie. Cela devait être sa quête, son Saint Graal, sa mission unique presque ! Et quelles dispositions et quelle endurance ! Je ne sais plus combien de fois nous avons jouis dans cette nuit dantesque.
J’ai encore en mémoire le spectacle de sa nuque penchée sur moi, avec un front me tapant au ventre, me dévorant ma bite en feu ; et surtout, en face de moi, celui de mon Daoud, le besognant comme un taureau, la chevelure trempée, tout comme son torse où coulaient carrément des rigoles de sueur, ses abdominaux jouant magnifiquement, et ses coups de reins violents, propulsant le jeune contre moi, dans des gémissements de femelle comblée. J’étais fasciné par l’expression de Daoud quand je devinais sa jouissance arriver. Il en venait à gueuler aussi fort que l’autre. Je me souviens, au cours d’une de nos multiples étreintes, ayant joui avec Daoud, m’être retiré du matelas pour m’asseoir sur le fauteuil et contempler cette vision digne de Sade.
Réciproquement, pendant que c’était moi qui le besognais, j’admirais le corps de Daoud, à genoux, en train de se faire bouffer le chibre avec frénésie, l’autre complètement émoustillé par mes coups de reins, essayant de garder tout en bouche tout en lui malaxant les roubignoles.
Ce jeune garçon avait de tels besoins que, pas une seule fois, il nous laissa l’opportunité de faire l’amour nous deux seuls, Daoud et moi.
Nous fûmes contraints de prendre une multitude de douches pour nous rafraîchir un minimum. Mais l’autre, en profitait encore pour remettre le couvert sur la table.
Je ne sais plus combien de temps nous avons dormi, ou du moins en combien de fois. Il s’était placé judicieusement, collé entre nous deux, et se retrouvait ainsi à la manœuvre, à son gré quand le besoin lui revenait.
Le matin, très tôt, Daoud qui avait poussé le jeune garçon sur le côté afin de mieux dormir contre moi, me réveilla avec la plus grande douceur. J’eu le plus grand mal à émerger…
- Habibi, il faut que je parte au travail. Je suis obligé. Excuse-moi. Je l’entendis tout de même houspiller le garçon pour le faire lever. Puis ils partirent, sans que je m’en rende compte le moins du monde.
Ce matin-là, je fis une grasse matinée de chez grasse matinée, complètement vidé sexuellement, physiquement et psychiquement.
Après coup, en repensant à cette nuit de fol amour, je me rendis compte à quel point elle m'avait complètement vidé, le corps pantelant et moite Ce n’était pas seulement une question de fatigue physique, mais d’un épuisement total, aussi bien du corps que de l’esprit. J’avais connu des nuits intenses auparavant, mais celle-là avait été différente, d’une intensité que je n’avais plus ressentie depuis longtemps. Chaque caresse, chaque étreinte avait été un brasier, une fièvre qui m’avait consumé jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un épuisement total.
Allongé sur le lit, je me souvenais de la sensation de plénitude qui m’avait envahi après cette tempête de sensations. Mes sens, assouvis comme jamais, ne cherchaient plus rien. Pour la première fois depuis longtemps, je ne ressentais ni tension, ni désir, ni attente. Tout en moi avait été satisfait, apaisé. La chaleur montante dans la chambre, le brasseur d’air toujours en panne, tout cela semblait secondaire, comme appartenant à un monde auquel je n'avais plus accès.
C’est alors que je compris pourquoi j’étais tombé dans ce sommeil de plomb, ce sommeil qui m’avait gardé loin du jour jusqu’à midi, en dépit de la chaleur croissante. C’était un sommeil venu d’un besoin profond de récupération, d’un besoin de me replier sur moi-même après avoir tant donné et tant reçu. Rien n’aurait pu me réveiller, ni la lumière du jour, ni l’étouffante chaleur qui envahissait la pièce. Ce sommeil, c’était mon corps qui réclamait son dû, ma tête qui refusait de retourner à la réalité avant d’avoir pleinement savouré ce sentiment d’abandon et de satiété. Une nuit de feu, suivie d’un sommeil de plomb – c’était la seule suite logique à une telle intensité.
Je descendis donc, à la limite des horaires de service, pour me restaurer. La faim me tenaillait, et je réalisai à quel point mon corps avait besoin de reprendre des forces. J’avalai avec une avidité à peine dissimulée les délicieux plats préparés avec soin. Le patron ne tarda pas à venir me saluer, toujours aussi obséquieux. Avec son sourire mielleux, il m'informa que, malheureusement, mon brasseur d’air ne pourrait être remplacé avant la sieste. En revanche, il m'assura qu'il serait réparé d'ici ce soir, avec un empressement qui trahissait son désir de me satisfaire.
Profitant de ce moment pour glisser une suggestion, il s’étonna que je n’aie pas encore profité de sa petite piscine, un véritable bijou, selon lui. Peut-être serait-ce l’occasion, me dit-il, de me rafraîchir dans ses eaux claires. Son regard insistant, accompagné d'un léger sourire, laissait entendre qu'il espérait bien me convaincre.
Je montai dans ma chambre pour me changer, toujours sous l’effet de cette fatigue douce, héritée de la nuit écoulée. Chaque pas me semblait plus lourd que le précédent, comme si mes jambes se refusaient à collaborer, alourdies par les souvenirs encore vifs de ce qui s’était déroulé entre ces mêmes murs, quelques heures auparavant. Une fois dans ma chambre, je m’approchai de l’armoire, choisissant avec soin un maillot de bain qui me permettrait de me rafraîchir tout en me fondant dans le décor apaisant de la piscine. Une fois prêt, je redescendis lentement les escaliers, m'at ...
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